La négociation s’ouvre dans un contexte où :

• En 2022, l’inflation a atteint un niveau record, jamais observé depuis trois décennies.
• Pour l’année 2022, le SMIC brut mensuel aura été réévalué de 106 €. Soit de 6,2%, ni plus ni moins que l’indice des prix à la Consommation : IPC sur un an publié par INSEE en Nov 2022
• Beaucoup d’entreprises ont réagi. Par exemple, Air France a accordé une hausse de salaires de 5% à tous ses employés, assortie d’une prime de 1000 €, en réponse à l’inflation, voir article du 14 septembre:  […] Gravement affecté comme l’ensemble du secteur aérien par le Covid-19, le groupe Air France-KLM a dégagé pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire un bénéfice au deuxième trimestre, à la faveur d’une nette reprise du trafic.
• Gravement affecté comme l’ensemble du secteur aérien par le Covid-19, le groupe Amadeus dégage un bénéfice depuis six trimestres.
• Amadeus a refusé de mettre en place la mesure compensatoire de la Prime de Partage de la Valeur (PPV) pourtant demandée par la CFDT cet automne en CSE, et nous a renvoyé aux NAOs. Nous y voilà !
• Bien que certifié Top employer 2022, Amadeus semble prêt à assumer que ses salariés puissent perdre en pouvoir d’achat, c’est-à-dire subir une baisse du salaire réel. 

L’approche de l’équipe CFDT dans le cadre de ces négociations, est de considérer un “panier de référence“, part de notre revenu consacrée aux dépenses contraintes et dont nous demandons la réévaluation suivant l’Indice Des Prix à la Consommation : 6,2% (voir article INSEE: IPC sur un an publié par INSEE en Nov 2022). Cette estimation est, à minima, la baisse du salaire réel subi en 2022 par chaque salarié de l’entreprise. Ce dispositif de plancher d’augmentation représente 3,4% de la masse salariale.

Toutes les organisations syndicales d’Amadeus SAS sont unanimes à la demande d’un montant plancher d’augmentation des salaires, et nous avons adressé la demande intersyndicale préliminaire à la direction :

• Une enveloppe globale d’augmentation qui permette d’accorder de réelles augmentations de salaire et de reconnaître les efforts des employés, dans un contexte de réorganisations permanentes et d’augmentation continue de la charge de travail.
• Une augmentation plancher de 170€ brut par mois pour minimiser l’impact de l’inflation.
• Un abondement automatique du PEE de 300% adossé à la participation et à l’intéressement ou, à défaut, sur la base d’un versement initial volontaire du bénéficiaire de 400€, au lieu de 300€ aujourd’hui et 200% d’abondement employeur.

En réponse, bien que systématiquement opposée aux augmentations générales, la direction a implicitement reconnu la pertinence du principe d’un plancher, puisqu’elle nous a proposé une augmentation plancher de 83€ brut mensuel. Et elle s’obstine, à ce stade, à ne rien communiquer sur ses intentions en terme d’augmentations de salaire et refuse toujours de faire évoluer le PEE.